Sylvain Marcelli se pose en défenseur du localisme (L’Alsace)

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Membre du FN depuis 2010 et conseiller régional depuis fin 2015, Sylvain Marcelli (28 ans) portera les couleurs du parti lepéniste aux élections législatives de juin prochain, dans la 6e circonscription du Haut-Rhin.

Ira ? Ira pas ? La candidature de Sylvain Marcelli (Front national) dans la 6e circonscription du Haut-Rhin est longtemps restée virtuelle. De fait, le FN a tout d’abord tenté d’y faire candidature commune avec Debout la France, mais l’invitation a finalement été déclinée par le parti souverainiste de Nicolas Dupont-Aignan (cf. L’Alsace du 14 mai). Sylvain Marcelli sera donc bel et bien candidat aux législatives de juin prochain, dans la 6e circonscription, sous les seules couleurs du FN. Son suppléant sera Nicolas Courtaux (34 ans), conducteur de train à la SNCF.

Célibataire sans enfant, domicilié à Berrwiller, Sylvain Marcelli (28 ans) exerce comme autoentrepreneur dans la communication numérique. Depuis fin 2015, il est par ailleurs conseiller régional (FN) du Grand Est. Après avoir brièvement milité au sein d’Alsace d’abord, Sylvain Marcelli a adhéré au FN courant 2010, « parce que j’ai toujours pensé que le fait d’être déraciné était dangereux , explique l’intéressé. Or le FN est le seul grand parti à défendre l’importance de l’enracinement. Dans le meilleur des cas, les autres partis négligent cette question ; dans le pire des cas, ils la méprisent. »

« C’est le FN qui a pris la décision de présenter ma candidature dans la 6e circonscription , poursuit le candidat. Pour autant, je suis alsacien et haut-rhinois – donc je me sens chez moi partout dans cette circonscription. Elle est étrangement découpée et les profils socioprofessionnels y sont très divers, mais ça ne me pose aucun problème : je me sens autant capable de convaincre des gens soucieux de justice sociale, que d’autres attachés à la liberté d’entreprendre. La réponse passe dans les deux cas par un thème qui me tient particulièrement à cœur : le localisme – mais attention, produire et consommer localement, ça ne doit pas être une fin en soi. C’est surtout un moyen : le moyen d’améliorer les conditions de travail et de production, à partir de quoi, on peut redevenir ambitieux socialement, humainement et environnementalement. » Le candidat frontiste plaide aussi pour une réduction des compétences intercommunales au profit des petites communes, ainsi que pour l’instauration de la proportionnelle intégrale à toutes les élections.

D’ores et déjà convaincu d’être qualifié pour le second tour du 18 juin, Sylvain Marcelli raille enfin « les belles promesses » des candidats encartés à l’UDI, Les Républicains, En Marche ! ou PS, tous fautifs à ses yeux de ne pas remettre en cause la « dérégulation libérale » et la « dictature des multinationales, qui tirent les peuples vers le bas ». Lui prêche au contraire pour une restauration de la « souveraineté monétaire » hexagonale , « d’abord en tâchant de renégocier les traités européens, et si jamais on n’arrive à rien, en revenant à une monnaie nationale, afin que l’État puisse se prêter à lui-même. Il pouvait bien le faire par le passé. »

Retrouvez l’article complet sur le site du journal L’Alsace.

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