L’histoire retiendra la vague d’attentats et de massacres réguliers qui touche notre pays. Cette situation de crise doit nous obliger à remettre en question le modèle de société dans lequel nous vivons, et qui produit de si nombreux candidats au Jihad, prêts à renforcer les rangs de l’État Islamique ou à massacrer froidement des Français au seul motif qu’ils sont français.
Ces terroristes ne se sont pas faits tout seuls. À l’image du jeune Adel Kermiche, auteur du meurtre du prêtre de l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, ils sont « français comme vous et moi ». Ils ont grandi dans la même société marchande, dans le même pays qui travaille à ne produire que des Français de papiers tout en refoulant systématiquement la dimension collective et identitaire de notre peuple.
Les peuples, c’est précisément ce dont la société moderne ne veut plus. Elle a compris qu’il était plus simple de pousser à la consommation une masse d’individus déracinés, et ces derniers acceptent plus facilement les règles et la violence du monde marchand, puisque la possibilité d’une lutte en bloc à l’échelle nationale lui échappe totalement.
C’est main dans la main avec le pouvoir politique que tout a été fait, depuis plusieurs décennies, pour dévaloriser la dimension collective et identitaire des Français, qu’ils soient de souche ou d’adoption. Personne n’a cependant pu retirer aux hommes leur besoin d’enracinement. Les Occidentaux supportent le plus souvent ce manque dans le cadre d’une vie confortable et facile matériellement parlant. Certains néanmoins, fragilisés par une situation personnelle plus difficile, se mettent en quête d’une nourriture spirituelle que la France se refuse désormais à offrir, afin ne pas disconvenir aux principes de la modernité.
La France a ainsi cessé de rassembler et d’unir en transmettant sa gloire, ses joies, ses peines, ses victoires, ses espoirs et ses rêves collectifs qui font qu’un peuple est un peuple. Daesh ne connaît que trop bien cette faiblesse de l’Occident et propose tout ce que la France refuse à ses propres fils. De nombreux jeunes, fragilisés mais aussi particulièrement dépourvus d’attache nationale (généralement issus de l’immigration mais pas seulement), cèdent alors aux sirènes de l’islamisme qui leur propose un grand passé fantasmé, une colère collective, un objectif commun à travers la destruction de l’Occident, un espoir dans l’au-delà et le rêve de l’établissement d’un califat mondial.`
Si rien n’est fait, ce phénomène risque de se renforcer plus encore. La baisse continue du niveau de vie occidental combinée à la vertigineuse submersion migratoire organisée par nos États risque de générer de nombreux nouveaux cas de radicalisation. Cet avenir, auquel Manuel Valls fait clairement référence lorsqu’il demande aux Français de s’habituer aux attentats, n’est cependant pas acceptable.
Croire que nous ne pouvons rien faire tout en persistant dans le refoulement systématique de notre identité française revient à faire le jeu de l’État Islamique et de ses massacres.
Nous lutterons contre Daesh en réapprenant la grandeur d’être français, en transmettant à nouveau l’amour de la France passée et de celle à venir. Le véritable vivre ensemble, c’est le patriotisme. Le risque de guerre civile, en revanche, vient des femmes et des hommes politiques actuels qui persistent à appliquer au pays les mêmes recettes qu’hier, malgré l’évidence de leur échec. La France doit s’en libérer, et se donner rapidement les moyens d’une grande renaissance identitaire, afin de faire enfin face efficacement aux défis imposés par notre époque.
Source : Boulevard Voltaire