L’ensemble des états réunis cette semaine à l’occasion du conseil européen de Bruxelles ont confirmé leur volonté de poursuivre les négociations en faveur des traités de libre-échange avec les Etats-Unis et le Canada.
Dimanche dernier, le premier ministre Manuel Valls s’était pourtant déclaré hostile à ces traités, considérant que ceux-ci ne vont « pas dans le bon sens » , ajoutant : « je vous le dis franchement, il ne peut pas y avoir d’accord de traité transatlantique » . A l’évidence, il s’agit pour nos élites de rassurer l’opinion publique en vue de faire passer ces accords aussi discrètement que possible.
Jean-Claude Juncker a ainsi confirmé mercredi sa volonté de faire adopter le traité de libre-échange avec le Canada d’ici le mois d’octobre, sans passer par le débat parlementaire au sein des états-membres, ce qui risquerait d’alerter l’opinion sur cet autre traité encore largement méconnu.
L’opacité et les contre-vérités annoncées dans ces négociations ne surprennent néanmoins personne, à l’heure où nos élites politico-médiatiques expriment chaque jour leur dégoût de la démocratie, du peuple et de ses choix (Brexit, Loi Travail, élections truquées en Autriche …), la stratégie consistant à gouverner le plus loin possible de la population dont les intérêts sont sacrifiés quotidiennement se comprend aisément.
La nécessité de renouveler l’ensemble de la classe politique française en 2017 s’impose elle aussi naturellement. C’est bien à ce Système, toujours favorable à la finance mondialisée, irrémédiablement nocive pour l’économie réelle et locale, et naturellement hostile aux propositions patriotes, que nous devrons faire barrage d’ici quelques mois pour espérer reprendre le contrôle de notre économie, mais aussi de nos ambitions qu’elles soient sociales ou environnementales, tout en réintégrant le peuple au centre des décisions politiques de notre pays.