Mahle Behr a confirmé la suppression de 110 emplois sur son site alsacien de Rouffach, tout en demandant de croire que cela aurait pu être pire puisque 180 postes étaient menacés par la direction. 70 emplois ont donc été « sauvés », estime le délégué syndical Denis Pieczynski, mais à quel prix ?
Pour pouvoir continuer à travailler, les salariés de Mahle Behr devront accepter un plan de « modération salariale » pour les quatre prochaines années, accompagné d’une augmentation salariale strictement plafonnée à 0.4% par an. Une diminution des jours non travaillés a également été exigée en échange de la préservation des 70 emplois grâce au transfert de 3 nouveaux marchés initialement destinés aux usines du groupe situées en République Tchèque.
Cet accord fait suite à un autre passé en 2013, poussant les employés à renoncer à 5 jours de RTT tout en acceptant un gel de leur salaire.
Les élus patriotes du Haut-Rhin regrettent et dénoncent l’injustice faite aux travailleurs français dont les perspectives ne se limitent progressivement plus qu’au chômage ou à l’alignement des leurs conditions sociales sur celles des travailleurs les plus exploités dans la mondialisation. Comme toujours, ces mesures se drapent d’élogieuses appellations : « plan de sauvegarde de l’emploi » lorsqu’on supprime 110 postes, « compétitivité » ou « plan social » alors qu’on parle d’un recul de la condition sociale française.
Telles sont les règles imposées par l’économie mondialisée. Après plus de 40 ans de politique UMP (LR) et PS, le peuple français est démuni face aux exigences de l’économie libérale sans frontières. Nous demandons le retour d’une économie maîtrisée, protectionniste, favorable aux entreprises qui font travailler les français et qui alimentent de fait l’économie française. Les élus patriotes défendent aussi le retour à la monnaie nationale, seule condition pour que le travailleur français puisse être pleinement compétitif, tout en préservant sa dignité. Le redressement de la France ne passera pas par la liquidation des acquis sociaux, mais par un changement du modèle UMPS qui ne cesse de faire gonfler la dette sur le dos des travailleurs et des entrepreneurs.
Les suppressions d’emplois sur le site alsacien de Mahle Behr sont les conséquences directes d’une gestion nationale calamiteuse. Ces licenciements comme de nombreux autres partout en France rappellent à M. Hollande que la France ne va pas mieux, et qu’un changement politique est aujourd’hui plus que jamais nécessaire.
Sylvain Marcelli
Conseiller régional