Ils sont six conseillers régionaux Front National dans le Haut-Rhin, et parmi eux, Sylvain Marcelli, 27 ans, de Berrwiller, auto-entrepreneur dans la communication numérique. Pour cet ancien assistant du groupe FN à la Région Alsace qui a ainsi obtenu son premier mandat, ces débuts en politique « officialisent la théorie frontiste de “l’UMPS”, les deux partis étant obligés de se serrer les coudes jusqu’à renoncer à l’artifice d’une opposition alternative, pour faire barrage au Front national ». « Même si nous sommes méprisés, nous sommes le premier parti d’opposition et la preuve que nous sommes efficaces, c’est que Philippe Richert a décidé de baisser les indemnités des élus, ce que réclame le FN depuis des années et alors que le parti socialiste parlait d’une mesure dangereuse et ridicule », rappelle-t-il affirmant le poids de son parti au sein de cette assemblée régionale, au vu du nombre de ses électeurs. « Même si on reste un groupe d’opposition et que toutes nos propositions, comme celle du nombre de vice-présidents, ne passeront pas, on continuera à défendre les projets évoqués lors de la campagne, et notamment faire des économies, ne pas gaspiller l’argent dans l’accueil des réfugiés ; défendre les services publics de proximité, le “localisme”, comme dans les cantines scolaires… » Sylvain Marcelli fera sans doute partie de la commission environnement. Selon lui, « la grande région ne changera pas grand-chose au quotidien des habitants et les économies seront difficiles à réaliser dans un aussi grand territoire, où tout sera centralisé à Strasbourg. Mais même si je connais mieux les dossiers hautrhinois, il faudra s’intéresser à tous les départements ; et, même si je n’appartiens pas à la commission permanente, il y aura beaucoup de travail pour tout le monde.
Nos conseillers de terrain (DNA)
