Monsanto intoxique un agriculteur français, et combien de consommateurs ?

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C’est une bataille juridique de plus de cinq ans qui permet aujourd’hui à Paul François, céréalier charentais, de confirmer la responsabilité du groupe Monsanto dans l’intoxication dont il est victime, et dont les conséquences sont plus que dramatiques, entre maladie neurologique et douleurs entraînant l’invalidité partielle de l’agriculteur.

En cause, il y a l’inhalation d’un herbicide commercialisé par la firme américaine, contenant du monochlorobenzène, un dissolvant hautement toxique.

Le Collectif Nouvelle écologie se satisfait d’une telle condamnation, mais n’oublie pas l’affaire Roundup, désherbant vendu par Monsanto qui le prétendait « biodégradable et écologique » alors que celui-ci s’est révélé être d’une toxicité rare, ou du PCB hautement cancérigène et que l’on retrouve désormais dilué partout autour du globe terrestre.

Déjà condamnée à plusieurs reprises, la compagnie chimique s’est régulièrement distinguée par la dissimulation volontaire de la toxicité de ses produits. Combien d’autres se répandent actuellement en toute légalité dans le monde agricole ? Combien finissent dans nos assiettes ? Comment Monsanto peut-il être autorisé à poursuivre ses activités en France et en Europe, malgré sa malhonnêteté criminelle avérée ?

Les dangers sanitaires qui planent sur l’agriculture mondiale doivent inciter la France à retrouver son indépendance en matière de contrôle, particulièrement à l’heure où le TAFTA menace d’imposer aux états membres de l’Union européenne de nombreux produits américains non testés. Nous soutenons également les initiatives qui visent à développer la maîtrise d’une agriculture verte, qui réapprend à produire sans l’aide mortifère des pesticides et herbicides. Nous soutenons enfin l’agriculture propre, traditionnelle, et la diversité des espèces cultivées, qui contribuent à la richesse de notre patrimoine national.

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